L'Oiseau migrateur (Le Plongeon)

Dimitri Varbanesco

Giurgiu (Roumanie), 1908 - Paris, 1963

1950
Huile sur toile
92 x 75 cm
P. 598
Don Suzanne Varbanesco, 1994
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Arrivé en France en 1929 pour suivre des études de droit, Dimitri Varbanesco se convertit définitivement à l’art au contact des œuvres qu’il découvre au Musée de Grenoble, où il s’est installé, et sous l’influence de son conservateur Pierre Andry-Farcy. Il intègre dès 1936 le groupe lyonnais Témoignage qui réunit des artistes tels qu’Étienne-Martin (1913-1995), ou Jean Le Moal (1909-2007). « Je ne suis pas surréaliste, j’ai une mythologie personnelle », dit Varbanesco de lui-même. Grand admirateur de Kafka, il s’inspire des légendes ancestrales et du folklore de son pays d’origine pour créer un univers très personnel. Un bestiaire fantastique composé d’animaux et de figures mythologiques vient peupler des compositions situées aux frontières du surréalisme et du cubisme, entre figuration et abstraction. Dimitri Varbanesco et sa femme achètent en 1947 une maison à Saint-Restitut, dans le sud de la Drôme. C’est après sa mort que sa femme, Suzanne, donnera au Musée de Valence le très important ensemble de dessins, peintures, gravures, photos et archives qu’il conserve.

L’artiste noue des liens très forts avec la Drôme, qui le conduisent à revenir au paysage, sujet jusqu’alors abandonné, et séduit par la lumière, l’air, l’étendue de la vallée du Rhône, il recommence à travailler d’après le motif. Préoccupé par la transformation des éléments, il s’attache dans ses nombreuses représentations d’oiseaux à la relation qu’ils entretiennent avec le paysage et réalise des études, dessins notamment, dans les alentours de Saint-Restitut. Modifiant les lumières, les impressions, il construit un univers harmonieux et serein, où le travail formel veut suggérer plus que persuader. Volonté de suggérer par les plans et les lignes qui se croisent, à partir desquels il construit ses paysages, témoignant d’une vision dynamique de la nature.

Lorsqu’à la fin des années 1940 il créée des illustrations pour Les Oiseaux d’Aristophane, Varbanesco évoque Iris, mi-femme, mi-oiseau, déesse de la liaison entre la terre et le ciel. L’Oiseau tonnerre, Ruses d’oiseaux, Les Alouettes, la série des Oiseaux migrateurs..., la figure symbolique de l’oiseau traverse l’ensemble de son œuvre. Ici, dans une composition géométrique quasi abstraite, Varbanesco fait soudainement surgir en quelques traits un oiseau noir, que l’on imagine plonger vers sa proie.

Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle

 


Dimitri Varbanesco, L'Oiseau migrateur (Le Plongeon), 1950 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Dimitri Varbanesco, L'Oiseau migrateur (Le Plongeon), 1950 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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