L'Île d'amour. Des nymphes enlèvent à ce dieu ses flèches et son carquois

Jean-François Hue

Saint-Arnoult-en-Yvelines, 1751 - Paris, 1823

1789
Huile sur toile
130 x 184 cm
D 2004.10.1
Dépôt du Musée du Louvre, 2004
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Élève de Joseph Vernet (1714-1789), Hue est reçu à l’Académie en 1782 comme peintre de paysage. Son séjour d’un an à Rome, en 1785-86, le marquera à jamais. Devenu peintre officiel de la marine, l’Assemblée constituante lui demande en 1791 de compléter la série de « Ports de France » commencée par Joseph Vernet.

Il réalise aussi de nombreux « paysages héroïques » inspirés de sites italiens et animés d’anecdotes et héros antiques. Celui-ci fut présenté au Salon de 1789 sous le titre évocateur d’Un Paysage représentant l’île de Chypre caractérisée par des Nymphes, des Amours et des Offrandes portées au Temple de Vénus placé sur une éminence.

Pour évoquer l’Île, l’artiste nous offre un paysage montagneux (le Mont Troodos ?) où coule un fleuve qui n’est pas sans évoquer le cours du Pidias. Ainsi, dans une nature idéalisée et baignée de la lumineuse clarté de la peinture française dans la lignée de Claude Lorrain (1600-1682), il construit son tableau autour du long et sinueux chemin menant au temple de la déesse sur lequel une procession des jeunes filles portent en procession les offrandes au complexe dédié au culte de la déesse, et les deux temples circulaires qui évoquent ceux de Vesta à Rome et de la Sibylle à Tivoli.


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