Ruines à la pyramide

Giovanni-Paolo Pannini

Plaisance, 1692 - Rome, 1765

18e siècle
Huile sur toile
100 x 147,5 cm
MNR 316 et P. 401
Dépôt du Musée du Louvre, 1956
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Formé à Bologne auprès du scénographe Ferdinando Bibiena (1657-1743), Pannini s’initie aux règles et artifices des perspectives architecturales. Il devient le peintre des fêtes et des cérémonies officielles à Rome, mais est aussi l’un des premiers artistes à avoir mis à la mode les paysages de ruines ; genre qui va également se développer dans la peinture française du 18e siècle avec Hubert Robert par exemple dont il sera l’un des maîtres comme professeur de perspective à l’Académie de France à Rome.

Ainsi, ce n’est ni en archéologue, ni en topographe que Pannini aborde ce genre, mais plutôt avec la liberté de vision d’un metteur en scène. Sous une apparence réaliste, il réinvente, en se jouant de l’histoire et de la géographie, une Rome fictive mêlant architectures antiques et modernes. 

La dimension scénographique s’affirme particulièrement dans Ruines à la pyramide où c’est justement Rome que Pannini met en scène en se jouant de la géographie de la ville. La pyramide de Cestius située au sud de Rome, les colonnes du temple de la Concorde situé sur le Forum, le vase Borghèse acquis en 1566 par la famille Borghèse, la statue de Polymnie muse de la poésie lyrique, mais aussi le temple de la Sibylle de Tibur, prêtresse chargée d’interpréter les oracles d’Apollon, lui à Tivoli, servent de cadre à la prédiction d’une Sibylle, objet de toutes les attentions des personnages disposés en pyramide inversée sur des fragments antiques formant des gradins.


© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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