Hercule arrachant Alceste des Enfers

Joseph Franque

Buis-les-Baronnies, 1774 - Naples, 1833

Vers 1806
Huile sur toile
81 x 66,5 cm
2007.5.1
Achat du musée avec l’aide de l’État et de la Région dans le cadre du FRAM, 2007
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Après une première formation à l’École Gratuite de Dessin dirigée par le peintre Jacques-André Treillard (1712-1794) à Grenoble, Joseph Franque et son frère jumeau Jean-Pierre, également peintre, sont élèves de David grâce à une pension de 2 400 livres pour 4 ans attribuée par décret de l’Assemblée Nationale le 15 janvier 1792. En 1812, Joseph part pour l’Italie où il voyage, enseigne à l’Académie de Carrare, peint à Florence pour Élisa, sœur de Napoléon, puis en 1823 s’établit à Naples où il devient directeur de l’Académie des Beaux-Arts. Cette installation en Italie ne l’empêchera pas de peindre pour des commanditaires français et d’exposer en France. Joseph Franque débute au Salon de 1806 avec un Hercule arrachant Alceste des Enfers, présenté sous le numéro 207 avec le texte : « Arrivé aux portes du jour, il jette un dernier regard aux Puissances infernales ». Tableau acquis par l’État, il est envoyé au musée-château de Meudon où il disparaîtra dans l’incendie du lieu en 1870. La toile de Valence, dont l’histoire est encore mal connue, en est une étude ou une réplique de taille réduite. Son sujet est tiré de la tragédie d’Euripide, Alceste : Alceste, femme d’Admète, roi des Phères, consent à mourir à sa place ; Hercule, touché par ce sacrifice, descend aux Enfers et la ramène à son époux.

Comme l’énonce Jacques Foucart, l’artiste crée ici « une œuvre originale, épique et fiévreuse au souffle déjà romantique » : éclairage nocturne du monde infernal où tournoient les âmes des damnés et apparaît le noir et fantastique chien Cerbère ; poses éloquentes de l’Hercule colossal emprunté à la fois à la statuaire antique tel l’Hercule Farnèse, mais surtout à l’Hercule et Lichas d’Antonio Canova (1757-1822) ; couleurs saturées des rouges infernaux et puissants contrastes entre le corps rougeoyant et noueux d’Hercule et la blanche et fantomatique silhouette d’Alceste.

 

Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle.


Joseph Franque, Hercule arrachant Alceste des Enfers, vers 1806 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Joseph Franque, Hercule arrachant Alceste des Enfers, vers 1806 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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