Filayenito

Camille Bryen (Camille Briand, dit)

Nantes, 1907 - Paris, 1977

1952
Huile sur toile
50 x 65 cm
D 2001.3.1
Dépôt du Musée des Beaux-Arts de Nantes, 1994
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

« J’écris des livres et je peins des toiles » : ainsi se définit Camille Bryen, sans pour autant se considérer comme peintre ni écrivain. Nantais d’origine, le jeune Bryen s’installe à Paris en 1926 et publie un an plus tard son premier recueil d’essais poétiques, L’Opoponax. C’est surtout avec sa poésie qu’il se fait connaître des milieux intellectuels de Saint-Germain-des-Prés et de Montparnasse. Proche des dadaïstes et des surréalistes, et sous l’influence de leurs idées auxquelles il restera fidèle tout au long de sa vie, il participe aux premières expériences de dessin et d’écriture automatiques. Il cherche alors à adopter un langage autonome, libéré des contraintes de la pensée rationnelle. Sans abandonner l’écriture, il se consacre à la peinture au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Avec Georges Mathieu (1921-2012) et Wols, il fait partie de ces peintres qui s’opposent à l’abstraction géométrique, enfondant le groupe de la « non-figuration psychique », autrement appelé « Abstraction lyrique ».

Le fondement de son travail se caractérise par une volonté d’affranchir l’expression de toute empreinte « humaniste », à refuser toute représentation. Cela le conduira à adopter « l’abhumanisme », approche poétique et mystique de l’univers où l’homme ne tient pas la première place.

Composition de signes éclatés sur la toile, Filayenito tire son titre d’un mot inventé et employé par Bryen dans l’un de ses poèmes sonores publié en 1950, Hépérile.

 


Camille Bryen (Camille Briand, dit), Filayenito, 1952 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Camille Bryen (Camille Briand, dit), Filayenito, 1952 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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