Vertige

Tal Coat (Pierre Jacob, dit)

Clohars-Carnoët, 1905 - Saint-Pierre-de-Bailleul, 1985

1982
Huile sur toile
46 x 55,2 cm
P. 485
Achat du musée, 1982
© Musée de Valence, photographie Eric Caillet

Information

Pierre Jacob expose pour la première fois à la galerie Fabre à Paris en 1927, et c’est à cette occasion qu’il prend le nom de Tal Coat, « Front de bois » en breton. Bien que l’artiste ait toujours été réticent vis-à-vis de l’histoire de la peinture et de la querelle abstraction/figuration, on ne peut dissocier l’ensemble de son œuvre du courant des « abstractions » en France. Abandonnant la figuration, Tal Coat cherche ainsi, dès les années 1940, à suggérer le réel, à sentir l’éveil du monde, à saisir la vie des éléments plutôt qu’à les représenter. Très attiré par les  traces de l’homme et de l’univers, il parcourt inlassablement la nature avec la même intention : « Cette terre lourde, légère, foncée, claire, tendue ou s’affaissant, il me la faut comprendre, là est le mystère de la peinture ». Tal Coat veut être en prise directe avec la matière picturale, l’éprouver, s’y confronter. Il s’agit alors de délimiter un territoire, et repérer des signes, tels un alignement de pierres, la trace d’un feu, le vol d’un oiseau ou la fissure d’un rocher...

Mouvement et structure sont toujours présents dans ses toiles, comme avec Vertige et Ponctué où l’on retrouve ses deux sujets de prédilection, le passage et le signe.

Variation du vert au noir, de la lumière à l’ombre, Vertige a comme seules traces des incisions obliques, inscrites profondément dans la matière. L’espace y est sans limite, sans horizon, créant une sensation de basculement, de déséquilibre, de vertige. Sensations aussi suggérées par les obliques et l’épaisseur de la peinture, son « gonflement », qui rappelle que la matière est pour Tal Coat une « forme de pensée » révélant « toute une mémoire du monde enfouie dans le terreau de la couleur ».

Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement


Tal Coat, Vertige, 1982 © Musée de Valence, photographie Eric Caillet

Tal Coat, Vertige, 1982 © Musée de Valence, photographie Eric Caillet

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