Dans les jardins de Borghèse

Hubert Robert

1733 - 1808

1773-1774
Sanguine sur papier
29 x 37 cm
Ni signé ni daté
D. 119
Don J.-V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence

Information

L’inscription portée sur la monture de ce dessin par Julien-Victor Veyrenc le situe dans les jardins de la villa Borghèse. Il est en fait bien difficile de situer réellement la scène et le lieu de ce souvenir romain daté par Jean de Cayeux des années 1773-1774. De fait, tout est possible tant les fragments et statues antiques étaient alors dispersés dans les parcs romains : nouvelle « fantaisie » d’Hubert Robert ? Réalité du souvenir d’un jardin ? Du jardin Borghèse ?
Ce sarcophage à strigiles, où l’eau coule depuis un mufle de lion, a été utilisé par l’artiste dans de nombreuses oeuvres, dessins comme peintures.
On le retrouve ainsi au musée des Beaux-Arts de Besançon, dessiné dès 1760 dans une sanguine reprise plus tard au lavis et à la gouache, Frontispice pour un recueil de vues dessinées en Campanie. Mais encore dans une sanguine conservée au musée Borély à Marseille, La Fontaine au mascaron de bronze, et sa contre-épreuve à la bibliothèque de Besançon, Lavandières devant un sarcophage transformé en lavoir, où il est appuyé contre un mur en ruine. Hubert Robert va aussi l’utiliser, en 1771, avec sa jeune lavandière, mais cette fois appuyé au soubassement des murs d’un haut palais, dans notre Embarcadère méditerranéen.
 
Ici, le sarcophage-lavoir est surmonté d’une statue de l’abondance en parfaite harmonie avec la gerbe de joncs, « la mare aux canards » et le luxuriant paysage qui l’environne. Nature qui garde tous ses droits face aux constructions humaines, porte et barrière rustiques à demi effondrées, mur en partie ruiné et envahi de végétation.

 


Hubert Robert, Dans les jardins de Borghèse, 1773-1774, Sanguine sur papier © Musée de Valence, photographie Cédric Prat, Studio L'Oeil écoute

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