L'Adoration des bergers

Hubert Robert

Paris, 1733 -1808

Vers 1780
Huile sur toile
37 cm x 47 cm
Inv.. 2003.2.1
Achat avec l’aide de l’État et de la Région dans le cadre du FRAM, 2003
© Musée de Valence

Information

Cette petite peinture témoigne d’un sujet rare dans l’œuvre d’Hubert Robert, celui de la peinture religieuse. Elle formait une paire avec l’Adoration des mages, aujourd’hui conservée aux États-Unis, au musée de Pittsburgh.

Toutes deux ont appartenu au XVIIIe siècle à la collection du marquis de Veri et ont été achetées à sa vente en 1785, pour 652 livres, par Desmarets qui agissait peut-être pour le compte d’Hubert Robert. En effet, dans le catalogue de la vente après décès de l’artiste figurait une « peinture en esquisse sur le thème de la crèche » de dimensions similaires. Dans la vente figurait aussi une Annonce aux bergers de Jean Asselyn, non identifiée, qui aurait pu l’inspirer. En 1821, la vente après décès de Mme Robert comporte, elle, « Une Vierge dans le goût de Mignard » aussi d’Hubert Robert, ainsi que plusieurs œuvres à sujet religieux, un Saint François de Teniers, L’Histoire de Joseph de Franck, un Christ au tombeau de l’école des Carrache et plusieurs œuvres sans mention d’auteurs : Saint Pierre donnant le baptême à un guerrier, Moïse ordonnant la destruction du veau d’or, Sainte Famille. Œuvres qui attestent sa qualité de collectionneur, mais aussi son intérêt permanent, tout au long de sa vie, pour les maîtres et ce type de peinture qu’il avait copiés à Rome dans sa jeunesse.

Notre Adoration des bergers est, comme il se doit, située dans un décor constitué d’architectures antiques à demi ruinées, associées à des éléments plus rustiques de portes, charpentes et sols de planches. Tradition classique pour ce sujet, mais aussi souvenir italien des logis du petit peuple de Rome dans les vestiges antiques, où les bergers du récit côtoient quelques-unes des lavandières chères à l’artiste. De manière plus insolite chez Hubert Robert, quelques visages ailés de putti témoignent du divin dans une nuée jaune dorée qui traverse un ciel joyeux dont le bleu azuréen vient se perdre dans la robe de la Vierge.


Hubert Robert, L'Adoration des bergers, vers 1780 © Musée de Valence

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