Le Pont triomphal

Hubert Robert

Paris, 1733-1808

vers 1780-1790
Huile sur toile
45 x 65 cm
2000.14.1
Achat du Musée avec l’aide de l’État et de la Région dans le cadre du FRAM, 2000
© Musée de Valence, photographie Eric Caillet

Information

Il est difficile de dire si nous voyons ici une étude ou une « variante souvenir » plus petite d’un des grands tableaux de place (tableau de grand format destiné à décorer une pièce au-dessus d’un soubassement en boiserie) acquis, par l’intermédiaire du prince Youssoupov, par le grand-duc Paul Petrovitch, futur tsar Paul Ier, pour son palais de Gatchina, aujourd’hui au palais de Pavlovsk.

Le thème du pont, imaginaire ou réel, parcourt toute l’œuvre de Robert, depuis son séjour romain jusqu’à ses représentations des transformations des ponts parisiens dans les années 1775-1780 avec par exemple Le Décintrement du Pont de Neuilly. Ce Pont triomphal, qui prend sa source dans l’œuvre gravée de Piranèse (1720-1778) et son Ponte Magnifico, constitue un pur caprice architectural : vision d’un Saint Pétersbourg rêvé et réinventé, tant les larges plans d’eau, les architectures et perspectives peuvent y faire penser. L’écrasante masse sombre de l’arche monumentale y cadre de multiples perspectives qui révèlent, dans les lointains, l’infime silhouette d’une ville blanche. Les architectures sont animées des motifs chers à l’artiste parmi lesquels la barque au dais rouge où vont embarquer d’élégantes jeunes femmes, la charrette de foin sur le pont, ou encore la statue de Marc-Aurèle.   

 

© Musée de Valence, photographie Eric Caillet

© Musée de Valence, photographie Eric Caillet

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