Les Lavandières de Ronciglione

Hubert Robert

Paris, 1733 - 1808

1761
Sanguine sur papier marouflé sur toile
32,5 cm x 44,5 cm
D. 35
Don J.-V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

Information

Dès 1758, et tout au long de sa carrière, Hubert Robert peuplera ses dessins et peintures de figures de moines et d’ermites habitant ruines, grottes ou chaumières. Sans doute peut-on voir ici, reconnaissable à sa robe blanche et à sa barbe, un des ermites de l’ordre très austère des Camaldules fondé au XIe siècle en Toscane par saint Romuald.

Réalisé dans les années 1763, ce dessin est certainement une des premières versions des représentations de ces moines, que le jeune artiste aborde avec malice, dans un cadrage serré sur la scène : une jeune fille surgit des roseaux pour surprendre un ermite dans sa lecture solitaire des Écritures. Sa demeure reprend le thème de l’excavation dans le sol d’où émergent une échelle et une lanterne, transformée ici en sombre et spartiate retraite, qui sera aussi déclinée en lieu de recherche archéologique ou tombeau. Dessin à l’exécution rapide, à la végétation compacte de roseaux au graphisme acéré, aux figures déjà élaborées sur lesquelles est dirigée une vive lumière qui vient accentuer l’effet de soudaineté.


Hubert Robert, Les Lavandières de Ronciglione, 1761 © Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

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