Ingrid Jurzak, une nouvelle directrice à la tête du musée

Depuis le 1er septembre, Ingrid Jurzak est la nouvelle directrice du musée.
 
 
"JE ME SENS DÉJÀ À MA PLACE"
 
 
Pouvez-vous vous présenter aux Valentinois ?
De formation initiale en gestion des affaires culturelles et histoire de l’art, j’ai réussi le concours de Conservateur de musée en 2020. J’ai ensuite suivi une formation au sein de l’Institut national du patrimoine. Cette formation mêle à la fois des enseignements théoriques et des stages dans différentes villes de France.
J’ai donc eu la chance de sillonner le pays. C’était très intéressant de découvrir ces contrastes territoriaux qui m’ont beaucoup inspirée. Auparavant, j’ai été en charge des collections du Musée d’art contemporain du Val-de-Marne pendant 12 ans. J’ai également travaillé à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, en tant que chargée des expositions du musée de l’Hôtel-Dieu, un musée dont j’ai aussi assuré la direction par interim.
 
Qu’est-ce que qui vous a poussé à venir à Valence ?
D’une part, le challenge. Ici, je sors de ma zone de confort puisque j’ai surtout travaillé dans le secteur de l’art contemporain. Pour autant, j’arrive au sein d’une équipe compétente, structurée et complémentaire où chacun a son expertise. Je tiens d’ailleurs à remercier l’équipe et mes différents interlocuteurs pour leur accueil très chaleureux. Et puis, le musée de Valence est pluridisciplinaire, regroupant des collections allant de l’archéologie à l’art contemporain. Bien que je n’en sois pas une spécialiste, je suis fascinée par les collections archéologiques, témoins des temps les plus reculés de l’histoire, mais aussi premières formalisations artistiques et esthétiques. Tout démarre de là, le fil de l’histoire de l’art en découle. Je me sens donc à ma place ici.
 
Quels seront vos premiers axes de travail ?
Tout d’abord établir un diagnostic du musée, de sa fréquentation, de ses partenaires. Je crois beaucoup aux rapprochements entre les différents milieux, qu’ils soient artistiques, universitaires et scientifiques dans une perspective de pensée stratégique et de recherche. De la même manière, je crois au croisement entre la culture, le sport, la vie associative, les structures sociales… Cela répond à la définition de ce qu’est un musée : un lieu ouvert à tous les publics, accessible et inclusif, qui encourage la diversité.
 
Quelle oeuvre du musée vous a déjà marquée ?
Il y en a beaucoup ! Dans toutes les salles, il y a des trésors. Si je ne devais en choisir qu’une aujourd’hui, j’opterais certainement pour l’oeuvre de Sophie Calle, Pôle Nord, qui retrace le voyage de l’artiste dans l’Arctique en 2008, en montrant, déjà, les effets du réchauffement climatique. ■
 
 
Son parcours :
 
2004-2009
Chargée des expositions temporaires au musée de l'Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie
 
2019
Commissaire de l'exposition Persona Grata au MAC VAL, qui interroge la notion d'hospitalité à travers le prisme de la création contemporaine
 
2009-2020
Chargée de l'étude et de la gestion de la collection au MAC VAL - Musée d'art contemporain du Val-de-Marne
 
 
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