L'Univers sans l'Homme.

Exposition temporaire

13.05.2023 > 17.09.2023
 
 

Légende : Alexandre Sergejewitsch Borisoff, Les Glaciers, mer de Kara, 1906, huile sur toile, 79 x 124 cm, Paris, Musée d’Orsay © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski. graphisme : la bonne adresse

 
L’Univers sans l’Homme
Les arts en quêtes d'autres mondes

Du 13 mai au 17 septembre 2023

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture qui lui apporte à ce titre un soutien financier exceptionnel

Sous le commissariat scientifique de Thomas Schlesser*

L’exposition L’Univers sans l’Homme qui sera présentée au printemps-été 2023 au musée relève le défi de montrer comment les artistes ont développé, du 18e siècle à aujourd'hui, des visions d’une humanité expulsée de chez elle, ébranlée dans ses certitudes de centralité, relativisée au profit d’autres composantes du monde : le vivant, qu’il soit végétal, animal, minéral, etc.

On doit l’expression « l’univers sans l’homme » à Charles Baudelaire en 1859. Le poète désignait et déplorait ainsi la tendance qu’avaient certains artistes de son temps à se concentrer exclusivement sur la nature et ses éléments – végétaux, mers, ciels, animaux... Dans son viseur, les réalistes comme Gustave Courbet, mais encore Troyon ou Daubigny, ainsi que les pionniers de la photographie : autant d’acteurs que l’on retrouvera dans l’exposition grâce à des prêts exceptionnels, notamment du Musée d’Orsay.

De manière plus générale, l’exposition raconte un décentrement du regard en rassemblant des tableaux, dessins, films et installations, du 18e siècle à nos jours, qui s’écartent de la représentation, de la focale, de l’échelle humaines. On y verra donc des catastrophes spectaculaires (L’Eruption du Vésuve de Pierre-Henri de Valenciennes), des expéditions dans des espaces inexplorés (Les Glaciers, mer de Kara d’Alexandre Borisoff), des villes dépeuplées (Nicolas Moulin), des galaxies abstraites (Hans Hartung) ou encore des fantaisies robotiques (Gloria Friedman).

L’exposition s’attache à des thématiques contemporaines et leurs angoisses afférentes comme le contexte pandémique et ses confinements, les risques nucléaires et la cause environnementale. Néanmoins, elles cherchent aussi à offrir des perspectives nouvelles et des « vallées futures », à la fois inaccessibles et prometteuses, avec un final cosmique, tellurique et poétique autour de Claude Monet, Anna-Eva Bergman, Joan Mitchell et Cécile Beau.

La publication qui l’accompagne comptera un « regard » de l’astrophysicien Étienne Klein.

*Thomas Schlesser est historien de l’art, auteur de nombreux ouvrages, notamment sur Gustave Courbet dont il est l’un des spécialistes, le 19e siècle, les relations de l’art au politique et auteur en 2016 de L’Univers sans l’homme – les arts contre l’anthropocentrisme qui avait notamment été récompensé du Prix Bernier remis par l’Institut de France. Il dirige depuis 2014 la Fondation Hartung-Bergman et est professeur à l’École polytechnique.

 

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