L'Assomption de la Vierge

François Verdier

Paris, vers 1651 - Paris, 1730

Pierre noire, craie blanche et lavis sur papier
32,5 cm x 25,4 cm
D. 293.33
Don J.-V. Veyrenc, 1835, Dépôt de la médiathèque de Valence, 1985
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Cette feuille appartient à une série d’une centaine de dessins, pour la plupart à la sanguine, donnée au musée par Julien-Victor Veyrenc en 1835, en même temps que ceux d’Hubert Robert. Dessins à l’époque attribués à Charles Le Brun (1619-1690) et depuis réattribués à son élève et assistant François Verdier, qui ont pour sujets diverses scènes de martyres, de vie de saints, ou encore comme ici de la vie de la Vierge. Le Brun employa Verdier sur les grands chantiers de Louis XIV, tel celui du Grand Trianon pour lequel il peignit plusieurs tableaux (14 ont survécu) dont, pour l’autel de la chapelle, L’Assomption de la Vierge. Verdier séjourne à Rome, puis, rentré en France, devient professeur à l’Académie de 1684 à 1699. Mais, tombé en disgrâce, il connaît une fin de carrière obscure et dessinateur prolixe, il laisse un nombre considérable de dessins qui lui permettront de subsister à la fin de sa vie.

Le thème de l’assomption de la Vierge inspirera plusieurs fois Verdier, comme le montrent notre dessin ainsi que sa variante de l’Albertina à Vienne, mais aussi celui du musée de Darmstadt et la peinture du musée de Varsovie. Assomption de la Vierge qui appartient peut-être à un cycle sur la vie de la Vierge, comme pourraient l’indiquer plusieurs autres dessins aussi conservés au Musée de Valence, tels L’Annonciation, La Présentation de Jésus au temple, La Vierge avec Jésus et saint Jean-Baptiste enfants...

Verdier a classiquement divisé sa composition en deux registres superposés, construction peut-être inspirée de celle du tableau attribué à Annibal Carrache (1560-1609) alors conservé à Versailles. Dans le registre haut, il emprunte aussi à L’Assomption de la Vierge de Nicolas Poussin (1594-1665), également dans les collections royales depuis 1685, mais les figures du Christ et des anges qui emportent Marie vers les cieux y diffèrent radicalement. Dans le registre inférieur, onze des apôtres (Thomas est en retard), stupéfiés, entourent le tombeau de la Vierge, vide, et le linceul. Travail de dessin significatif de la production de Verdier avec ses figures aux contours délimités par des traits gras.


François Verdier, L'Assomption de la Vierge, XVIIe siècle © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

François Verdier, L'Assomption de la Vierge, XVIIe siècle © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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