Sans titre

Robert Mangold

New york, 1937 - Vit et travaille à New York

1984
Pastel sur papier
58,7 x 58,7 cm
2012.5.8
Don Gadelle, 2012
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Lors de ses études au Département d’arts graphiques de la Yale University de New Haven, d’où il sortira diplômé en 1963, Robert Mangold reçoit une formation orientée vers l’esthétique du Bauhaus (courant artistique allemand de la première moitié du XXe siècle à tendance moderniste), et l’histoire de l’art européen. Il y découvre également l’expressionnisme abstrait et la Color Field Painting, qui se caractérise par le déploiement de la couleur en grands aplats. C’est à partir de cet enseignement qu’il va développer son œuvre, en même temps qu’il s’installe à New York au début des années 1960.

S’inscrivant dans l’une des tendances les plus rigoureuses de l’Art minimal, son vocabulaire artistique est basé sur la géométrie et l’asymétrie des formes. L’artiste cherche à élargir les possibilités d’une peinture simplifiée, axée sur la frontalité et l’immédiateté. Ses premières œuvres, les Walls ou Area, consistent en des châssis découpés en panneaux asymétriques et peints au pistolet dans des gammes de couleurs neutres. Alors que la plupart des artistes de sa génération – comme Donald Judd (1928-1994) ou Robert Morris (né en 1931) – se tournent vers l’objet en trois dimensions, Mangold demeure fidèle à la peinture, revendiquant ses caractéristiques premières, le matériau, la surface plane et la couleur.

À partir de 1969, son travail s’achemine vers toujours plus de simplification et il se consacre à la forme circulaire en s’attachant à définir l’image d’un cercle, d’un segment de cercle ou d’une ellipse : la peinture est appliquée au rouleau, la forme inscrite au crayon. Au cours des décennies suivantes, sa réflexion sur la relation de l’œuvre avec le spectateur le conduit à donner à ses peintures des dimensions moins monumentales et plus colorées.

Avec des compositions frontales et intuitives, tel ce dessin de 1984 reprenant la forme circulaire, Mangold cherche à atteindre un équilibre entre les formes, la division des éléments, la couleur et les lignes dessinées.

 

Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement


Robert Mangold, Sans titre, 1984 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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