Les Découvreurs d'antiques

Hubert Robert

Paris, 1733 – Paris, 1808

Vers 1765
Huile sur toile
81 x 67,5 cm
P. 492
Achat du Musée avec l'aide de l'Etat et de la Région dans le cadre du FRAM, 1984
© Musée de Valence, Photographie Philippe Petiot

Information

Le Colisée, édifice antique le plus monumental de Rome, a suggéré à Hubert Robert un grand nombre d’œuvres et le Musée de Valence à lui seul en conserve sept.
C’est en 1765, année du retour en France, qu’il exécute cette peinture d’une similitude presque parfaite avec un de ses dessins exécuté la même période : un chapiteau, quelques vestiges au sol ont été rajoutés ou modifiés.

C’est toute l’atmosphère de curiosité archéologique, mêlant recherche rigoureuse et « chasse aux trésors », qui régnait alors à Rome où s’affrontent partisans de l’art grec et de l’art romain, qu’il nous restitue : un riche amateur part, sous la conduite de « ciceroni », à la recherche de souvenirs de la Rome antique, dans une sombre galerie du Colisée encore enfoui, devenu espace touristique à visiter et lieu de recherche archéologique où s’active la curiosité de visiteurs et apprentis archéologues.

Mais ce n’est pas vraiment la réalité que peint Hubert Robert, bien au contraire, il recompose un paysage de fantaisie avec des éléments empruntés à divers lieux du paysage romain : pyramide de Cestius au départ de la route d’Ostie, statues de princes barbares qui ornaient l’arc de Constantin ou la cour du palais des Conservateurs au Capitole, grands couloirs circulaires du Colisée dont les arcades ont ici été fermées et transformées en niches, créant ainsi l’obscurité propice à l’exploration archéologique.

C’est la lumière qui, dans un mouvement en spirale, conduit le regard du spectateur à la découverte de l’œuvre et souligne sa composition ascendante, ainsi que le mouvement courbe de la galerie et le cintre de la voûte. Lumière claire et légère du ciel, effleurant la voûte et les murs pour révéler les protagonistes de la scène. Lumière violente de la torche qui crée au premier plan de forts contrastes lumineux pour laisser deviner quelques vestiges, et mettre en évidence les « découvreurs ». Enfin, lumière diffuse émergeant d’une excavation dans le sol, où pourra se poursuivre l’exploration.

 


Hubert Robert, Les Découvreurs d'antiques, vers 1765 © Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

Hubert Robert, Les Découvreurs d'antiques, vers 1765 © Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

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