Les Musiciens ambulants au Capitole

Hubert Robert

1733 - 1808

vers 1775
Pierre noire
37,5 x 29,5 cm
Ni signé, ni daté
D.55
Don J.-V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence

Information

Dans ce nouveau souvenir romain, Julien-Victor Veyrenc a en partie raison en l’intitulant Vue prise du Capitole. En effet, c’est bien le palais des Conservateurs, situé sur les hauteurs de la place du Capitole, que nous voyons ici, bien que légèrement modifié par la fantaisie ou le souvenir en partie effacé d’Hubert Robert, et la perspective sur Rome pourrait bien passer pour celle prise depuis cette colline de la ville.
Mais, une fois de plus, c’est à une nouvelle composition de fantaisie de l’artiste que nous avons affaire et non à la réalité d’une perspective sur la ville prise depuis le Capitole. En effet, le point de vue nous propose une réunion de monuments en réalité dispersés dans le paysage romain, en partie tronqués, parfois recomposés. On voit ainsi, délicatement esquissés sur les lointains d’un ciel aux légères nuées, le portique du Panthéon devant le dôme de Saint-Pierre, la tour des Milices… et, au
milieu de la place, une statue de Minerve empruntée à quelque musée ou monument. Mais, ce qui intéresse aussi Hubert Robert est de donner vie à l’architecture en y introduisant de multiples scènes de vie, ici un groupe de musiciens ambulants ; joueur de mandoline et fillette qui, installés au pied de la statue, donnent l’aubade à quelques badauds appuyés aux murs du palais ou penchés aux fenêtres.
Hubert Robert réalisera une contre-épreuve de ce dessin, retravaillée à la plume et au lavis pour créer une oeuvre nouvelle, aujourd’hui conservée dans les collections de l’École polytechnique de Palaiseau.
L’album Moreau-Nélaton, au musée du Louvre, propose sur une feuille l’esquisse de notre groupe de musiciens ainsi que la mise en place de notre dessin. Hubert Robert reprendra ce thème, en modifiant les accessoires associés au palais des Conservateurs, dans plusieurs autres oeuvres recensées par Jean de Cayeux en 1985. Parmi elles, Une Partie du Capitole ornée de musiciens ambulants, peinture de l’ancienne collection du comte d’Artois exposée au Salon de 1779. Mais aussi Les Musiciens du Capitole, peinture ayant appartenu à un grand décor, conservée au Metropolitan Museum of Art de New York.
On pourrait aussi citer Les Chanteurs ambulants du musée du Louvre.

Hubert Robert, Les Musiciens ambulants au capitole, vers 1775, Pierre noire © Musée de Valence, photographie Cédric Prat, L'Œil Ecoute

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