Mère et son fils sous de grands arbres

Hubert Robert

1733 - 1808

1772
Sanguine
44,2 x 31,5 cm
Non signé, daté en bas à gauche sur la monture : du 16 janvier 1772
D.105
Don J.-V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence

Information

Cette Mère et son fils sous de grands arbres a aussi été réalisée lors de l’un des « mercredis de La Rochefoucauld », ainsi qu’en témoigne la date portée par Hubert Robert sur le blanc de la
monture.
Souvenir italien ? Campagne française ? Le subtil paysage et l’émouvante représentation d’une jeune mère surveillant tendrement son enfant constituent un regard d’homme et d’artiste sur la vie et le passage du temps.
Vie et mort réunies dans le motif, cher à l’artiste, des deux troncs d’arbres entrecroisés, l’un brisé et déchiqueté, l’autre au feuillage vif. Motif qui puise son inspiration dans les arbres du peintre napolitain Salvator Rosa (1615-1673).
Hymne à la vie d’un artiste devenu père dans les mêmes années, qui aura quatre enfants dont pourtant aucun ne lui survivra. Peut-être faut-il alors rapprocher ce dessin des nombreux autres, exécutés dans les mêmes années, où l’artiste associe mères et enfants dans des paysages souvent luxuriants et dans de petites scènes de vie quotidienne, tels la pêche ou le retour de la lessive, mais aussi dans de petites peintures et dessins où il a représenté ses enfants, dont notre Jeune femme tendant un biberon à un bébé.
Comme la plupart des dessins réalisés à l’hôtel de La Rochefoucauld, nous voyons ici une oeuvr élaborée, où les figures sont exécutées avec bien plus d’attention et de précision, certainement en raison des critiques de Diderot. Dessin dont la délicatesse de trait, la subtilité de lumière, la douceurde coloris viennent dire l’intimité et la tendresse de la scène.

Hubert Robert, Mère et son fils sous de grands arbres, 1772, Sanguine © Musée de Valence, photographie Cédric Prat, Studio L'Œil Ecoute

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