Caprice romain avec le Colisée et la pyramide de Cestius

Jean-Nicolas Servandoni

Florence, 1695 - Paris, 1766

Huile sur toile
52, 5 x 66 cm
2009.4.1
Achat du musée avec l’aide de l’État et de la Région dans le cadre du FRAM, 2009
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Formé en Italie auprès de l’architecte Giuseppe Ignazio Rossi (1696-1731) et de Pannini, premiers artistes à avoir mis à la mode le paysage de ruines scénographié aux perspectives théâtrales, Servandoni s’installe à Paris en 1724. En 1728, il est premier peintre-décorateur et directeur des machines royales. Reçu à l’Académie comme peintre d’architecture, il poursuit aussi une carrière « d’architecte-scénographe » avec des décors pour l’opéra mais surtout le portail de l’église Saint-Sulpice à Paris et le baldaquin
des Chartreux à Lyon. Poursuivi pour dettes, il quitte la France et voyage, participant à la reconstruction de Lisbonne après le séisme de 1755.

Dans ce Caprice romain avec le Colisée et la pyramide de Cestius, il applique la technique des frères Bibiena, dynastie de scénographes baroques qui domine alors l’Europe, en créant une perspective par un point de fuite situé dans un angle du tableau. Décor théâtral d’un arc imaginaire qui révèle un lointain paysage montagneux et un ciel bleuté traversé de nuées roses, sur lequel se dégage la silhouette du Colisée. À l’avant, deux petits personnages-acteurs semblent, à la manière de Pannini, jouer quelque scène.


Jean-Nicolas Servandoni, Caprice romain avec le Colisée et la pyramide de Cestius, 18e siècle © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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