Bord de rivière

De nombreux dessins et peintures témoignent ou s’inspirent des séjours et promenades d’Hubert Robert sur les rives de la Seine, mais aussi de l’Oise et de la Marne, et il est bien difficile ici de dire

sur quelles berges nous nous trouvons. On pourrait aussi être non loin du Moulin Joli, tant l’atmosphère, les arbres, les palplanches en bois qui tiennent les rives de la rivière et les activités rustiques et populaires des pêcheurs et lavandières sont les mêmes.

 

Dans ce Bord de rivière, aimable scène de vie champêtre, peu de contrastes appuyés de composition, de matière ou de lumière, si ce n’est pour éclairer la large bande courbe de peupliers qui accompagne celle de la rivière. C’est par un usage égal et subtil de la sanguine, où tout se joue dans la délicatesse du dessin, la finesse des modelés, la douceur des dégradés, qu’Hubert Robert a su rendre à la fois l’intimité des lieux, leur caractère clos et champêtre, leur atmosphère humide et fraîche, comme le bruissement des feuilles poussées par le vent ou les reflets de l’eau qui semble parfois faire corps avec la terre des berges en pente douce.

La bibliothèque de Besançon conserve une contre-épreuve de ce dessin.