Saint Pierre délivré de prison

Joseph-Benoît Suvée

Bruges, 1743 - Rome, 1807

Craie blanche et pierre noire sur papier
57 x 35,2 cm
D. 17
Don J.-V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Formé à Bruges, Suvée intègre l’Académie de Saint-Luc à Paris en 1763. Grand prix en 1771, il est pensionnaire à Rome de 1772 à 1778 où il côtoie François-André Vincent (1746-1816). Rentré en France, il est reçu à l’Académie comme peintre d’histoire en 1780, professeur à l’École des Beaux-Arts de Paris, puis en 1801, après avoir été incarcéré à Saint- Lazare, directeur de l’Académie de France à Rome dont il supervisera le transfert à la villa Médicis.

Artiste marquant du courant néoclassique, rival de David (1748-1825), son œuvre est imprégnée de l’esthétique antique. 

Saint Pierre délivré de prison est lui à mettre en lien avec une autre peinture de l’artiste réalisée en 1789 pour la cathédrale de Mâcon2, L’Ange Raphaël qui, elle, multiplie les personnages. Ici, devant le garde endormi, l’ange aux ailes déployées vient délivrer saint Pierre emprisonné sur l’ordre d’Hérode (Actes des apôtres, chapitre 12). La chaîne est brisée et l’ange montre à Pierre le chemin de la délivrance. Composition encore verticale où les drapés, les nuées et la diagonale de l’ange, réalisés en gris subtils rehaussés de gouache, viennent aussi par contraste rompre ce que l’architecture des marches et blocs de pierre peut avoir de rectiligne et glacé.

Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle.


Joseph-Benoît Suvée, Saint Pierre délivré de prison, 18e siècle © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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